31 août 2009

Opération Babouin Métallique

Créer un monde meilleur. Fonder un monde où tous auraient accès à l’eau, aux soins de santé, à l’éducation et à la télé haute définition. Un monde paisible et sans pollution où tous se prendraient par la main pour faire une ronde autour d’un feu de joie tout en entonnant solennellement “Ma chérie”(1). Un monde pacifié où les hommes auraient jeté leurs fusils et ouvert leur cœurs pour redevenir de dignes cultivateurs de citrouilles(2), arborant fièrement une barbe touffue et une élégante coupe Longueuil. Un monde calme et serein dans lequel les petites filles en robe rose gambaderaient dans la forêt au milieu des troupeaux de Bambis, cueillant au passage fleurs et champignons. Bref, un monde nommé “Amour(3).

C’est dans ce but très précis (et surtout réaliste) que nous nous levâmes ce bon matin de Janvier 2009. Épris d’une grande ferveur humaniste, nous décidâmes de mettre en exécution l’opération Babouin Métallique (événement désormais reconnu par les historiens comme étant un point tournant de l’histoire de l’Humanité).

Certains esprits naïfs se demandent encore: “Kossé-sa l’opération singe chose-machin-chouette”, et bien la réponse est toute simple et se résume en 2 points:

  1. Ce n’est pas l’opération singe machin-chouette, c’est l’opération Babouin Métallique.
  2. Bon, finalement ça ne se résume pas en 2 points…

Le commencement

Au début, il y eut une grande explosion appelée Big Bang ayant engendré l’Univers, puis quelques milliards d’années plus tard fut signé le pacte germano-soviétique(4). Quelques 50 ans plus tard, vos protagonistes préférés entrèrent en scène dans l’Opération Babouin Métallique!

Outre le désir ardent de changer le monde (voir l’introduction), il fut également décidé de partir à la conquête d’une contrée lointaine appelée par les tribus locales “Saint-Jean-de-Matha” afin d’établir notre nouvelle base ultra-secrète où seraient élevés nos futures armées d’écureuils mutants. Pour pouvoir amadouer les aborigènes, nous nous sommes alors prêtés à une étrange coutume locale appelée “la glissade sur tubes”. Bien que très primitive, il s’avéra que cet art ancestral possédait mille et une subtilités (décrites ci-dessous) et qu’il fut aussi fort amusant.

Des étrangers se joignent à cette noble quête

Avant même le début de la mystique cérémonie, 2 jeunes aventuriers se joignirent à nos héros(5). Provenant tout droit de France, ces 2 apprentis avaient traversé tous les États-Unis de la côte jusqu’à l’Indiana(6), guidés par la rumeur de la présence d’un groupe de demi-dieux dont la seule présence permet de guérir tous les maux et d’apaiser tous les cœurs. Malheureusement, ils avaient été mal renseignés par quelques individus fourbes et mesquin; le Trio ne trouvait pas là à ce moment. Il rebroussèrent donc leur chemin et retrouvèrent leurs idoles dans le village de Saint-Jean-de-Matha.

Avant de continuer, permettez-moi chers lecteurs de vous présenter ces 2 personnages ayant bravé tous les dangers pour retrouver la trace de leurs maîtres.

  1. Tout d’abord, il y avait une femme et c’était une Française d’ailleurs. Mais elle avait tellement un nom-à-coucher-dehors, alors on va l’appeler Linda.
  2. Puis il y avait un jeune homme, répondant au nom de “hey toi, l’ami de Guillaume”, mais comme il avait tellement un nom-à-coucher-dehors, alors on va l’appeler Didier(7).

La glissade sur tubes

Permettez-moi de vous expliquer les rudiments de la glissade-sur-tubes (GST). La GST est un sport d’hiver dont l’origine remonte au 3e siècle après J-C. Originellement pratiqué lors de cérémonies religieuses, ce rituel consistait alors à rouler un volontaire dans un tapis et de le lancer en bas d’un pont. La victime tombait alors dans un gouffre sans fond peuplé de monstres marins. On s’imaginait que ce sacrifice humain permettrait au village d’obtenir de bonnes récoltes.

Beaucoup plus tard, on se rendit compte de l’aspect ludique de cette activité. Afin de réduire le nombre de morts, on remplaça le tapis par un genre de beigne noir fabriqué dans une matière caoutchouteuse et on remplaça le gouffre sans fond par une piste enneigée.

La GST consiste en quatre étapes. Dans l’ordre:

  1. Remonter la montagne grâce à un remonte-pente.
  2. S’agglutiner selon la méthode dite du “tapon” afin de glisser plus rapidement.
  3. Glisser.
  4. Recommencer.

Bien sûr, nos héros, n’ayant pas froid aux yeux, inventèrent plusieurs techniques qui ont révolutionné cet art ancien. Bien qu’il fasse en cacher certains détails, précisons notamment la technique du “je-plante-mon-pied-dans-la-neige-pour-éclabousser-mon-voisin-pendant-les-décentes” et le célèbre “curling-humain” qui consistait à se foncer dedans avec les tubes.

En rétrospective, ce fut un grand succès.

Le bowling

Rien de tel pour se remettre de ses émotions qu’une bonne partie de bowling accompagné d’un pichet de bière. Comme l’a si bien dit notre ami Didier: “Ouais! C’est trop géant!!! Mais qu’est-ce que vous voulez dire au juste quand vous dites bouligne?”

Nous quittâmes donc Saint-Jean-de-Matha avec émotion, plusieurs aborigènes étaient alors en larmes et nous imploraient de rester. Certaines mères allèrent même jusqu’à nous demander que nous prenions leurs bébés en élèves. Mais que voulez-vous toute bonne chose a une fin.

Nous reprîmes notre route avec le sentiment du travail bien accompli. Au bout de quelques kilomètres, nous arrivâmes à un endroit sombre et terrifiant dénommé “San Feliz de Valiente” en espagnol, mais plus couramment appelé “Saint-Félix-de-Vallois” en français. Nous entrâmes dans un salon de quilles Quillorama et nous adonnâmes à ce sport qui consiste à s’écraser les orteils avec de lourdes boules puis de les lancer sur une longue piste de bois où elles finissent systématiquement par tomber dans de pratiques fossés aménagés de chaque côté de l’allée (appelés les dalots).

Il va sans dire que ce fut fort amusant et que nous battîmes tous les records.

Un copieux repas

Une fois nos parties de bowling terminées, nous quittâmes cet endroit maudit en nous jurant de ne jamais plus y remettre les pieds.

Nous arrivâmes à la ville de Joliette (appelée affectueusement “Rholiette” par les gens du coin), afin d’y trouver un petit restaurant accueillant et de s’y restaurer. Le commis du salon de bowling nous avait alors conseillé “La petite Chaumière”, mais ses indications s’avérèrent totalement fausses et il fallut tourner en rond de façon stratégique afin de la trouver.

Ce fut un repas copieux, où de gentilles vaches nous offrirent généreusement des parties de leur corps afin que l’on puisse y déguster de succulents steaks.

Le retour

Ce fut un retour somme toute tout à fait normal. C’est-à-dire, un retour triomphal avec parade, confettis, foule en liesse et hymnes nationaux chantés par le cœur de l’Armée Rouge. Finalement, il y eu une hausse fulgurante de 1400% du nombre de familles nommant leur enfant Odile (1 en 2008 et 15 en 2009)!

Tout est bien qui finit bien! (8)

Notes

  1. Pour les incultes, il s’agit de la chanson du Blé d’Inde.
  2. Ou tout autre cucurbitacée, à votre guise.
  3. Soit le nom de notre monde avant l’arrivée de Carlos en secondaire 3, mais ça c’est une autre histoire (voir l’album de fin d’année 2002)
  4. Soit les 4 membres du Trio, ainsi que Geneviève qui nous avait rejoint au préalable.
  5. Je ne suis pas sûr de quel État il s’agissait, mais c’était ni la Californie ni l’Alaska, alors disons l’Indiana.
  6. En fait, vous avez sûrement remarqué que j’ai oublié leurs noms. Je me rappelle bien que l’un des deux s’appelait Julie, mais je ne sais plus c’était lequel… Je m’en excuse, je suis profondément navré.
  7. Sauf pour les crocodiles.

Photos

Que serait une aventure sans photos? En voici donc quelques-unes prises par votre fidèle serviteur (Carlos)








Fin.

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